Samedi 27 Octobre 2007
Samedi 27 Octobre 2007
Anouchka, état stable. A dit Rosetina au retour de l'hôpital.
Intriguée, par une machinerie bruyante, au pied de son lit, elle est allée aux renseignements, auprès du corps hospitalier :
" N'ayez crainte, c'est pour son confort, son matelas est mis en mouvements, afin de lui éviter des escarres... " lui a t-on dit.
En revanche dans l'après midi, elle a eu une longue " absence " ...
Je n'ai pas de détails sur sa durée. Mais ces jours-ci elles sont fréquentes.
Plusieurs fois par jour, où elle n'est plus là... les yeux grands ouverts, dans le vague.
Toutes tentatives pour la ramener à la réalité sont vaines.
Il faut attendre que ça passe, comme si tout à coup elle retrouvait sa respiration, elle nous revient étonnée...
Ces absences sont insupportables pour l'entourage et nous impressionnent beaucoup.
Nous nous demandons chaque fois, si elle va nous revenir...
Hier, je ne suis pas allée la voir.
J'ai attendu jusqu'au soir, le coup de téléphone de Rosetina, libérateur de l'angoisse qui m'étreint toute la journée...
Lorsque je vais la voir, j'angoisse... je me demande si je ne vais pas trouver une aggravation de son état... et lorsque je n'y vais pas je suis tout autant angoissée, dans l'attente des nouvelles, diffusées le soir par Cédrik ou Rosetina.
Dans le frigo des infirmières, sa provision de " paturettes " l'attend.
Hier soir, elle en a dégusté une, avec ses médicaments pilés dedans.
Rosetina lui a donné son dîner et conformément aux conseils de l'infirmière ne lui a donné que les desserts : La paturette au chocolat blanc, un fromage blanc sucré et une compote.
Rosetina, qui au début où Anouchka n'a plus pu manger par elle-même, a eu une grande pudeur, à l'alimenter comme un bébé...
Pour elle il était inconcevable, qu'elle doive faire ces gestes infantilisants, pour sa sœur aînée.
Or, un jour elle a été confrontée à cette situation : elle était seule en visite, et personne pour alimenter Anouchka. Elle a dû prendre sur elle, et depuis ces gestes sont devenus naturels.
Dans mon article d'hier, l'évocation amusée, de Virginie, courant les rues de Grenoble, avec son oncle Francis, m'a rappelée un fait amusant, qui s'est déroulé, il y a 6 ans.
J'avais Méghane et Maxime en garde (Elisa n'était pas encore née).
Nous sommes un matin de l'été 2001. Il fait déjà chaud et la porte-fenêtre du balcon reste ouverte en permanence à la recherche d'un peu de fraîcheur.
Virginie est au clavier de l'ordinateur, avec Méghane penchée par dessus son épaule, tandis que Maxime et moi sommes occupés à la table de la cuisine.
Tout à coup dans un grand cri, je vois Virginie se lever d'un bond de la chaise, tel un ressort, avec Méghane qui la suit accrochée à son tee-shirt et courant vers la chambre de Virginie.
Médusés, Maxime et moi, on ne comprend rien, on n'a rien vu...
Avant qu'elles n'aient franchi le seuil de la chambre, elles me hurlent à l'unisson, qu'un oiseau est rentré dans le salon... Je leur emboîte le pas...
L'oiseau les a " poursuivies " dans la chambre... et je vois Virginie toujours avec Méghane accrochée à son dos, faire le chemin inverse, toujours hurlantes. Prises au piège ne sachant où se réfugier...elles optent toutes les deux, pour les toilettes !
Avec Maxime on est morts de rire, on se serait crus dans un dessin animé de Tex Avery !
Un coup d'œil d'inspection dans la chambre, l'oiseau s'est envolé par la fenêtre ouverte...
Je vais les délivrer des toilettes, où elles se sont enfermées à clé !
Elles sont saines et sauves.
L'image de cette fuite éperdue nous restera gravée longtemps. On ne peut s'empêcher d'en rire chaque fois que nous l'évoquons.
Le soleil s'est enfin levé sur Tullins. Il fait froid.
J'ai pu m'en rendre compte en allant sur le balcon, où un énorme fracas m'avait attirée. Une voiture en sortant du parking en avait heurté une autre... garée. Les gens ont des " accidents ", avant même de rouler... Encore un qui n'était pas bien réveillé.
Oui, ça m'a amusée, ce n'est pas ma voiture...
Anouchka, état stable. A dit Rosetina au retour de l'hôpital.
Intriguée, par une machinerie bruyante, au pied de son lit, elle est allée aux renseignements, auprès du corps hospitalier :
" N'ayez crainte, c'est pour son confort, son matelas est mis en mouvements, afin de lui éviter des escarres... " lui a t-on dit.
En revanche dans l'après midi, elle a eu une longue " absence " ...
Je n'ai pas de détails sur sa durée. Mais ces jours-ci elles sont fréquentes.
Plusieurs fois par jour, où elle n'est plus là... les yeux grands ouverts, dans le vague.
Toutes tentatives pour la ramener à la réalité sont vaines.
Il faut attendre que ça passe, comme si tout à coup elle retrouvait sa respiration, elle nous revient étonnée...
Ces absences sont insupportables pour l'entourage et nous impressionnent beaucoup.
Nous nous demandons chaque fois, si elle va nous revenir...
Hier, je ne suis pas allée la voir.
J'ai attendu jusqu'au soir, le coup de téléphone de Rosetina, libérateur de l'angoisse qui m'étreint toute la journée...
Lorsque je vais la voir, j'angoisse... je me demande si je ne vais pas trouver une aggravation de son état... et lorsque je n'y vais pas je suis tout autant angoissée, dans l'attente des nouvelles, diffusées le soir par Cédrik ou Rosetina.
Dans le frigo des infirmières, sa provision de " paturettes " l'attend.
Hier soir, elle en a dégusté une, avec ses médicaments pilés dedans.
Rosetina lui a donné son dîner et conformément aux conseils de l'infirmière ne lui a donné que les desserts : La paturette au chocolat blanc, un fromage blanc sucré et une compote.
Rosetina, qui au début où Anouchka n'a plus pu manger par elle-même, a eu une grande pudeur, à l'alimenter comme un bébé...
Pour elle il était inconcevable, qu'elle doive faire ces gestes infantilisants, pour sa sœur aînée.
Or, un jour elle a été confrontée à cette situation : elle était seule en visite, et personne pour alimenter Anouchka. Elle a dû prendre sur elle, et depuis ces gestes sont devenus naturels.
Dans mon article d'hier, l'évocation amusée, de Virginie, courant les rues de Grenoble, avec son oncle Francis, m'a rappelée un fait amusant, qui s'est déroulé, il y a 6 ans.
J'avais Méghane et Maxime en garde (Elisa n'était pas encore née).
Nous sommes un matin de l'été 2001. Il fait déjà chaud et la porte-fenêtre du balcon reste ouverte en permanence à la recherche d'un peu de fraîcheur.
Virginie est au clavier de l'ordinateur, avec Méghane penchée par dessus son épaule, tandis que Maxime et moi sommes occupés à la table de la cuisine.
Tout à coup dans un grand cri, je vois Virginie se lever d'un bond de la chaise, tel un ressort, avec Méghane qui la suit accrochée à son tee-shirt et courant vers la chambre de Virginie.
Médusés, Maxime et moi, on ne comprend rien, on n'a rien vu...
Avant qu'elles n'aient franchi le seuil de la chambre, elles me hurlent à l'unisson, qu'un oiseau est rentré dans le salon... Je leur emboîte le pas...
L'oiseau les a " poursuivies " dans la chambre... et je vois Virginie toujours avec Méghane accrochée à son dos, faire le chemin inverse, toujours hurlantes. Prises au piège ne sachant où se réfugier...elles optent toutes les deux, pour les toilettes !
Avec Maxime on est morts de rire, on se serait crus dans un dessin animé de Tex Avery !
Un coup d'œil d'inspection dans la chambre, l'oiseau s'est envolé par la fenêtre ouverte...
Je vais les délivrer des toilettes, où elles se sont enfermées à clé !
Elles sont saines et sauves.
L'image de cette fuite éperdue nous restera gravée longtemps. On ne peut s'empêcher d'en rire chaque fois que nous l'évoquons.
Le soleil s'est enfin levé sur Tullins. Il fait froid.
J'ai pu m'en rendre compte en allant sur le balcon, où un énorme fracas m'avait attirée. Une voiture en sortant du parking en avait heurté une autre... garée. Les gens ont des " accidents ", avant même de rouler... Encore un qui n'était pas bien réveillé.
Oui, ça m'a amusée, ce n'est pas ma voiture...