BEBES A TRAVERS LES SIECLES.
La mode enfantine à travers les siècles.


Mode enfantine
Etat des connaissances :
A la différence des Anglo-saxons qui ont rédigé déjà depuis plusieurs années des ouvrages sur la mode de l'enfant, les historiens du costume
français ne se sont guère intéressés à ce sujet. Depuis le célèbre ouvrage de Philippe Aries, seules des histoires sociales de l'enfant ont vu le jour.
Seront présentées ici les prémices d'une histoire qu'il reste à écrire et qui sont fondées sur le travail réalisé pour la préparation de l'exposition "La mode et l'enfant" qui s'est tenue au
musée Galliera de mai à novembre 2001. (ça date....)
On ne considérera tout d'abord que le bébé.
La layette
Etude réalisée à partir des documents (périodiques, gravures, costumes et accessoires) conservés au musée Galliera et à partir des ouvrages généraux des bibliothèques publiques.
Etat des collections du musée Galliera: costumes et accessoires.
Les pièces exceptionnelles ayant plus facilement traversé le temps que les vêtements d'usage, le musée Galliera ne possède que 3 chemises de bébé du XIXème siècle, quelques corsets, mais de
belles guimpes, brassières, robes... sans compter de magnifiques bonnets et chaussons et de remarquables tenues de baptême. Les collections sont moins riches pour la seconde moitié du XXème
siècle, la recherche du pratique et du confort l'emportant sur la beauté des vêtements qui, par ailleurs, circulent beaucoup d'une famille à l'autre.
Les principales étapes de la modernisation de la layette du XIX siècle à nos jours
Le maillot
A la différence des Anglais qui renoncent à emmailloter le nourrisson dès 1820, le bébé reste en France bien serré dans ses langes jusqu'à la Grande Guerre ; toutefois à partir de la fin du
XVIIIème siècle, la petite planche en bois qui maintenait ses jambes droites disparaît progressivement. Quant aux bandelettes, leur usage n'est plus de mise après la Première Guerre Mondiale. Les
langes perdent leur caractère coercitif, leur fonction étant de maintenir l'enfant au chaud. En France après 1968, on abandonne facilement cette pratique jugée d'un autre âge. Dès 1762, dans son roman Emile
ou de L'éducation, Jean-Jacques Rousseau s'élève contre le maillot, déclarant que " le nouveau-né était moins à l'étroit, moins gêné, moins comprimé dans le placenta qu'il n'est dans les
langes... " De nombreux médecins néanmoins en relèvent les aspects positifs, ainsi, le docteur Blondet écrit encore en 1953, " le maillot français est encore la meilleure façon d'habiller les
nouveaux-nés...les trois premiers mois l'hiver pour le jour, les six premiers mois pour la nuit. " Ainsi le maillot, pensait-on autrefois, avait trois fonctions, permettre le développement des
jambes du nourrisson, en les maintenant droites, faciliter le port de l'enfant par les nourrices, conserver la chaleur. Plus profondément dans une société restée rurale, cette pratique,
pensait-on, exerçait sur le nourrisson une action civilisatrice qui l'éloignait du caractère animal qui, comme l'a expliqué Françoise Loux, pouvait toujours se manifester.
La féminisation de la layette
Depuis le Moyen Age, les bébés sont comme les femmes, habillés de robes. Cependant, la féminisation de la layette se développe au XIXème siècle : les principales pièces de la garde-robe féminine,
des sous-vêtements aux manteaux, sont adaptées au bébé. Cette tendance se renverse à partir des années 1920, avec les prémices de la masculinisation qui s'accentue plus encore après1950. A la
Belle Epoque, le trousseau des femmes et des bébés est pléthorique. Dans les familles aisées, on assiste à une accumulation de guimpes, jupons, robes, bonnets, chaussons qui nécessitent un
entretien constant et délicat mais qui permet de différencier les familles fortunées des plus modestes.
La différenciation sexuelle
Deux éléments vont permettre d'afficher la différenciation sexuelle: les couleurs puis le vêtement. Le rose, employé jusqu'alors indifféremment pour les garçons et les filles, est progressivement
réservé à partir de 1910 aux filles tandis que le bleu est dévolu aux garçons. Le blanc considéré comme neutre est néanmoins toujours très apprécié. Au cours des années 1920, on assiste à un
glissement des âges, phénomène fréquent dans la mode, la culotte portée par les garçons plus grands est introduite dans le vestiaire des tout petits, avec une déclinaison du fameux costume baby,
blouse boutonnée à une culotte alors très courte; la robe, quant à elle, devient progressivement la tenue du bébé de sexe féminin. Après la Seconde Guerre Mondiale, cette caractéristique tend à
disparaître, la situation se renversant, le pantalon est porté progressivement par les fillettes quel que soit leur âge.
L'hygiène
L'invention du tissu éponge modifie l'aspect des couches, qui deviennent très absorbantes ; en conséquence, elles diminuent de taille et changent de forme, de carré elles sont taillées en
triangle et comportent en leur centre une partie en éponge. Dès 1911, sont fabriquées des couches culottes imperméables mais on reproche au caoutchouc de provoquer des rougeurs ce qui limite leur
commercialisation. A la fin des années 1930, des couches hygiéniques, absorbantes et désodorisantes sont créées pour les enfants et les malades. Des plaques prédécoupées sont mises dans le
commerce au cours des années 1950, tandis que les couches traditionnelles sont améliorées grâce aux fibres synthétiques. La couche jetable entre définitivement dans les moeurs après 1970 avec
l'élévation du niveau de vie.
La barboteuse
C'est en 1905 qu'apparaît la barboteuse, alors destinée aux petits enfants âgés de 2 à 4 ans. Mais après la guerre de 1914-1918, elle est aussi utilisée pour les bébés. Ce vêtement dérive du
costume de gymnastique. En 1920, sa coupe suit la mode et se simplifie, ses lignes sont droites et la culotte raccourcit. Au cours des décennies suivantes, la culotte bouffe à nouveau comme à sa
création. La barboteuse a moins de succès dans les années 1970, sa forme se modifie avec son retour à partir des années 1980.
De la grenouillère à la combinaison
Inventée par l'Américain Walter Arzt, introduite en France en 1960, la grenouillère est d'abord connue sous le nom de sa marque Babygro. Réalisée en maille élastique dite stretch, elle est facile
d'entretien grâce au mélange de coton et de fibres synthétiques. Confortable, agréable au toucher, elle est tissée façon velours ou éponge. La combinaison n'est pas en soi un vêtement nouveau:
utilisée depuis très longtemps, elle se développe de façon spectaculaire à la fin du XIXème siècle, en particulier avec des articles de bonneterie pour adultes et pour enfants; mais ce qui
estrévolutionnaire, c'est d'oser montrer des enfants ou des bébés ainsi revêtus le jour. Autrefois on préférait cacher ce type de vêtement qui n'était pas considéré comme suffisamment élégant. Le
principe de la combinaison est encore exploité pour la création de vêtements de dessus qui, dans ce cas, s'inspirent de tenues de travail, portées, par exemple, par les aviateurs, les pompistes
ou plus tard les cosmonautes. Cinquante ans plus tard, ce type de vêtement est toujours d'actualité.
Mode enfantine
Trousseau du bébé du XIXème siècle à nos jours
Comme le vestiaire de la femme, le trousseau du nourrisson est très riche, son entretien est néanmoins facilité par l'emploi presque exclusif
du coton blanc, en toile et en piqué, quelques pièces sont en flanelle (jupon, brassière), en laine tricotée (brassière).
Vêtements de dessous
Sur la chemise croisée dans le dos, le bébé porte un corset, bande en flanelle taillée en biais qui s'adapte à la rotondité du ventre ; dès trois mois, un corset en toile renforcée permet bientôt
d'y attacher le lange anglais, culotte boutonnée contenant les couches taillées, soit dans du vieux linge, soit achetées dans le commerce. Sur la chemise et le corset, viennent les brassières
qu'il est fréquent de superposer, particulièrement en hiver. La première est en flanelle, la seconde en piqué de coton. Cette dernière peut être remplacée par une guimpe dont la partie supérieure
est souvent incrustée de dentelle et ornée de fines broderies, et de plissés religieuse.
Jupons et jacksons
Le nourrisson porte comme les femmes des jupons, mais à la différence de ceux des femmes, ils sont montés sur un corsage à bretelles et boutonnés dans le dos. C'est probablement au milieu du
XIXème siècle qu'en apparaît un nouveau type appelé jackson ; sa particularité est de posséder un corsage croisé dans le dos, dont les pans se nouent devant ; sa jupe très longue est parfois
fendue devant, de haut en bas. Au cours des années 1930, le jackson devient robe, ou bien perd sa jupe se transformant ainsi en cache-cœur. Dernier avatar du jackson, sa transformation en robe
jardin.
Vêtements de dessus
Cache-maillots et robes
Dans les familles fortunées, un cache-maillot, robe à la jupe très longue, fait disparaître les langes à la vue de tous. Cette robe, qui va progressivement suivre la mode, est utilisée jusqu'en
1970. Lors de certaines circonstances, le bébé est revêtu d'une robe, dite de sortie, à la fin du siècle. Elle se singularise par la beauté de ses broderies, ses dentelles, ses plissés de sorte
qu'elle est facilement confondue avec la robe de baptême. Il est difficile de distinguer aujourd'hui ces deux types de robe, seul le contexte permet de choisir. Dans les familles fortunées, les
robes de baptême étaient généralement en dentelle de Valenciennes.
Manteaux et capes
Les vêtements de dessus se développent surtout à partir de 1830, jusqu'alors, on se contente souvent d'envelopper les enfants dans des châles, pratique qui restera longtemps en usage dans les
campagnes. On distingue le manteau de la cape: le premier ou douillette est coupé comme une robe, sa longue jupe est fendue devant et son corsage est recouvert d'une cape de sorte qu'on la
différencie peu de la cape ou pelisse. Parmi les plus beaux conservés dans les musées, bo nombre sont en tussor et ornés de mousseline plissée et de dentelle, comme celle dite d'Irlande, la
plupart de ces manteaux sont en soie ouatinée l'hiver, en piqué de coton blanc, l'été. Quand l'enfant commence à marcher, il revêt les mêmes modèles mais plus courts. Le burnous, qui reprend
alors celui porté par les femmes dès la monarchie de Juillet, fut employé dès la seconde moitié du XIX siècle, puis au cours des années 1930-1940.
Coiffures
La tête du nouveau-né est protégée par le béguin, en toile fine sans ornementation, simplement fermé par des liens à hauteur de la nuque. Cette coiffure disparaît après la Grande Guerre, le
chauffage se répandant dans les appartements.
Le béguin est recouvert d'un bonnet qui reflète la situation sociale de la famille. Il est orné dans la première moitié du XIXème siècle de broderie blanche, puis dans la seconde moitié du
siècle, de dentelle, souvent mécanique, et de rubans en soie.
Pour sortir, le bébé porte un autre type de bonnet en soie plus épaisse. Autour de 1900, il est orné d'un bavolet qui recouvre le cou, c'est la capote. Dans l'entre-deux-guerres, il est souvent
en laine tricotée selon un modèle toujours en usage dans les années 1950-1960. Il sera parfois remplacé par la cagoule.
Le
bourrelet
Comme le montrent d'anciennes gravures, lorsque l'enfant commence à marcher, sa tête est recouverte d'une coiffure appelée bourrelet. Elle est constituée d'une sorte de bandeau large en étoffe
rembourrée, qui enserre étroitement le crâne de l'enfant à la hauteur du front et de la nuque, maintenu sur la tête par deux rubans croisés. L'étoffe sera progressivement remplacée par de la
paille, plus légère. Le bourrelet disparaît après 1920.
Chaussons, souliers
A la suppression du maillot, le nourrisson porte des bas en coton ou en laine et des chaussons en laine tricotée, en piqué de coton en flanelle ou encore en soie. Vers 1880 certains sont assortis
aux cache-maillots. Vers l'âge de 10 mois, le bébé est pourvu de souliers plats en tissu notamment en soie, mais aussi en agneau. Il faut attendre les années 1950, pour que soit créé un modèle
adapté aux tout-petits, mis au point par Babybotte, le bloc-talon, c'est-à dire la semelle se prolongeant sur l'arrière de la chaussure, formant contrefort et soutenant la cheville. Sous
l'influence du sport, les tennis et les baskets entrent dans le vestiaire du bébé.
Fichus, bavoirs
Longtemps, on a utilisé pour les nourrissons des fichus croisés sur la poitrine qui maintenaient leur tête droite et avec laquelle on épongeait la salive, l'apparition des bavoirs ne date que des
années 1830-1840. Aussi les premiers sont-ils taillés dans des linons très fins ; l'emploi du piqué de coton les rend bientôt plus pratiques. Sous le second Empire, ils adoptent la forme corselet
que l'on retrouvera au tournant des années1970. Notons que certains d'entre eux sont tricotés en fil de coton.
En 1910, est créé le bavoir dit américain, dont les deux pattes de côté sont prolongés par des rubans. Après avoir connu une éclipse, le bavoir est à nouveau utilisé mais souvent confondu avec la
serviette de table. A la fin du XIXème siècle, ils sont particulièrement spectaculaires avec leurs broderies et leurs dentelles blanches.
Capotes, bonnet, bavoir et
chaussons
de la Belle Epoque.
Lit
de présentation
Autrefois les parents entretenaient des relations lointaines avec leurs enfants et a fortiori les nourrissons, aussi les bonnes d'enfant avaient-elles l'habitude de présenter les bébés
dans des lits de présentation. La plupart étaient d'une grande somptuosité, réalisés en soie ou en organdi, assortis pour certains à une brassière et à un bonnet.
Les tenues de circonstance : la robe de baptême
L'ensemble était traditionnellement composé de différentes pièces: un béguin qui, ayant touché les huiles saintes, était considéré comme sacré, un manteau recouvrant le maillot, un coussin de
présentation et un linge ouvré pour envelopper l'enfant. Plus tard, on prend l'habitude d'utiliser des robes s'inspirant du XVIIIème siècle: le corsage et la jupe sont ornés de deux triangles,
dont les deux pointes se rejoignent à la taille.
Le vestiaire du tout petit aujourd'hui
Dès les années 1960-1970, des créateurs de mode s'intéressent aux bébés, en particulier les femmes. Elisabeth de Senneville, Chantal Thomass,
Lolita Lempicka, Agnès B imaginent pour leurs propres enfants, des tenues qui reprennent les coloris des vêtements qu'elles ont conçus pour les adultes. Ainsi les nouveaux-nés sont habillés en
noir, en rouge vif, comme en violet. Après le triomphe de la grenouillère, les bébés sont aussi en salopette puis en survêtement.
Avec la disparition de la notion de classe d'âge, les bébés portent aussi bien la grenouillère que des pantalons à plis, accompagnés, par exemple, d'un pull à col roulé semblables à ceux que peut
revêtir leur père. Quant aux bébés de sexe féminin, ils peuvent avoir des versions réduites des tenues maternelles. Fabricants et parents tentent de faire franchir le plus rapidement possible les
étapes de la petite enfance à leurs rejetons. Dès un an, les grandes marques habillent le bébé en préadolescent. Cette démarche, vêtir le bébé en adulte, est néanmoins différente de celle du
XIXème siècle, car les parents ne se donnent plus pour modèles à leur progéniture.
Aujourd'hui la layette s'est simplifiée aussi bien dans les types de vêtement que dans ses formes : brassières ou bodys inspirés des bodys féminins, t-shirts, couches jetables, survêtements,
salopettes, peu de barboteuses et de robes à smocks, ainsi que la réduction de nombreux vêtements portés par les adultes, en particulier pour le sport.
Le rôle de la mode dans l'habillement du bébé
Si la mode adulte influence la layette, n'en exagérons pas le pouvoir. Certes, on est sensible aux similitudes typologiques ou formelles, mais les différences sont tout aussi nombreuses. De la
fin du XVIIIème siècle à 1865, cache-maillots, robes de jour, de sortie ou de circonstance sont une déclinaison des robes de femme : mêmes décolletés, mêmes coupes des manches et mêmes
ornementations. Cependant l'emploi exclusif de la couleur blanche pendant tout le siècle et même au delà, va bientôt différencier les deux vestiaires. Sous la Restauration, la couleur est nouveau
à la mode pour les femmes alors que les bébés sont tout de blanc vêtus. A partir de 1865, la coupe de robes de bébé se fige et n'évolue plus jusqu'à la fin du siècle. La forme est semblable à
celle de la tenue de baptême mais aussi à celle de la robe de femme alors en vogue. C'est une réactualisation de la robe à la française : en une pièce pour le bébé, constituée devant de deux
triangles se rejoignant à la taille. Grâce à l'ornementation, néanmoins, on peut dater les robes de bébé réalisées pendant les trente années suivantes. Quels motifs donner à cette nouvelle
stabilité ? On en distinguera deux, en premier lieu, l'impossibilité de marquer la taille du bébé alors même que les femmes la mettaient en valeur ; en second lieu, le caractère historicisant de
cette robe ne pouvait que convenir à cette époque qui en raffolait. A la fin du siècle, c'est la robe américaine qui devient le modèle, ces tenues amples sans taille marquée, ont souvent un grand
col à la pierrot, déjà en vogue sous Louis XVI. Au cours des années 1920, les robes droites sont très courtes tandis qu'on commence à revêtir les tout petits de costumes esquimaux, faits d'un
pantalon collant et du pull long. Dans l'entre-deux-guerres, le bébé, là encore, adopte les vêtements des petits enfants, en particulier la fameuse robe à smocks tandis que le bébé garçon est
progressivement en costume Baby.
Vêtements de dessus
Manteaux et pelisses, apparus vers 1830-1840, reprennent le modèle employé alors par les adultes des deux sexes : longue cape à collet utilisée pour le bébé pendant cent vingt ans, et dont les
tissus et les ornements changeront au fil du temps, piqué de coton brodé ou garni de broderie anglaise pour l'été, ottoman ouatiné et souvent brodé pour l'hiver. Ils sont courts quand le bébé
commence à marcher. Dans les années 1920, ces manteaux raccourcissent et se font plus légers. L'été, ils sont confectionnés dans des crèpes de chine.
Le bébé aujourd'hui
La layette n'a pas échappé à la révolution des années 1960. Tandis que les femmes s'habillent sous l'influence de Courrèges comme des petits enfants et même des bébés, ces derniers sont revêtus
de couleurs vives. Au cours des années 1960, le rouge est très apprécié, le violet, l'orange, le noir font une entrée en force dans la layette pendant la décennie suivante. Agnès B., Sonia Rykiel
proposent des combinaisons, des pulls noirs pour tout petits. A partir de 1975, l'historicisme qui se développe dans la garde-robe des adultes trouve sa correspondance chez le bébé, avec un
retour des grands classiques. Cependant, il est moins vêtu en bébé qu'en petit enfant. Le temps du bébé va raccourcissant, il ne dure plus que quelques mois. Ainsi, aujourd'hui un bébé fille d'un
an peut être habillée comme une préadolescente. Les caractéristiques de la mode adulte se retrouvent pour la plupart dans la mode enfantine : nostalgie du passé avec des tenues à l'anglaise,
décidément indémodables, vêtements s'inspirant de toiles de maître, originalité d'ensembles de créateurs allant d'Elisabeth de Senneville, Jean-Rémy Daumas, Chantal Thomass à Jean-Charles de
Castelbajac, auxquels on ajoutera les réalisations des Belges sans oublier, bien entendu, les adultes miniaturisés. La couture de grand luxe a aussi sa place, même si son impact est sans grande
influence. Tout compte fait, les bébés fashion's victims sont rares, bien que la presse aime s'en faire l'écho.
Le berceau
:
Il avait deux fonctions : la plus connue, est celle du berceau qui berce l’enfant et lui offre le
gîte pour la nuit.
La seconde est celle du berceau de portage appelé " berceau de baptême ".
En effet, la coutume consistait à porter l’enfant dans son berceau jusqu’à l’église où il recevait son sacrement.
Ils sont décorés de motifs religieux, d’inscriptions et de dates.
Les berceaux les plus récents sont faits d’éléments de bois tourné
en
balustres.
De nos jours, le berceau a été souvent remplacé par une corbeille mais le
mode de portage est toujours le même.
Ce rite, tombé en désuétude à la
fin du siècle dernier, a néanmoins conservé certains « adeptes » en milieu rural jusque dans les années 1940-1950.
Gadot, pour l'apprentissage de la marche.
Les relevailles, origine :
C'est le jour de la Chandeleur (40 jours après Noël) que l'Eglise a placé la présentation de Jésus au Temple et les "relevailles" de la Vierge
Marie.
En effet, ce n’est que quarante jours après la naissance de son enfant qu’accompagnée
d’une voisine, agenouillée sur le parvis de l’église, un cierge allumé en mains, le prêtre lui accordera sa bénédiction et l’autorisera à retrouver une vie sociale normale :
Pendant ces
quarante jours, l’accouchée est considérée comme « impure ». Elle ne pourra quitter sa maison, ne pourra avoir des rapports sexuels, ne pourra aller puiser de l’eau au puits (qu’elle tarirait), ne pourra toucher le pain (aliment
sacré), ne pourra se rendre à l’église…
Cela peut nous donner une idée du chemin parcouru sur la voie de la libération
de la femme. Il semble
que jusqu’au Moyen Âge (XIIe - XIIIe siècle), le statut de l’enfant au sein de
la maisonnée (famille au sens large), ne possède guère de spécificité : il est perçu comme un adulte en réduction et on se soucie peu de protéger son innocence ou sa
personnalité.
Dans le meilleur des cas, on l’aime pour ses fantaisies comme un petit animal.
Dans les siècles passés, l’époque de la petite enfance, est
marquée au sceau du tragique : au XVIIIe siècle, un enfant sur quatre meurt avant l’âge d’un an (malformations, accidents de grossesse, traumatismes des accouchements, ongles mal lavés des
matrones, pansements non stériles, coups de froid pendant les baptêmes, coliques, diarrhées, fièvres, typhoïdes, dysenteries, entérocolites sont les
principales causes des mortalités avant une année)
Causes les plus fréquentes de mortalité infantile :
A la naissance : ignorance des sages femmes, méconnaissance des techniques modernes (forceps, réanimation, manque de médecins), travail de la mère pendant la grossesse.
Premiers jours : suites d'un accouchement difficile (hémorragie
méningée), "régulation" des naissances d'un enfant illégitime (infanticide).
Premiers mois : infections rhino-pharyngées, intestinales,
déshydratations, méningite tuberculeuse, tétanos.
Premières années : sevrage trop brutal, accident, diphtérie, tétanos, angines, tuberculose
Vers 10 ans
: appendicite, tuberculose.
Robes de baptème.
Aux Champs-Elysées (1832)
Garçons portant des robes.
Avec mon expérience personnelle, de mère de 3 enfants et mamie de 4 petits-enfants ½, à mon avis il y a trois vêtements qui ont changé la vie des mamans, ce
sont :
Les couches : changes complets à jeter.
Les bodys : (plus d'enfants débraillés et confortable)
Les "babygros" : (même qualité que les bodys)