Samedi 28 Avril 2012. SARKO : MES MENSONGES, IL N'Y A QUE ÇA DE VRAI !
Samedi 28 Avril 201211°C
25°C
Du soleil comme s'il en pleuvait !
Certes un peu voilé, mais les températures à l'instar de celles d'hier sont estivales. Il a fait très lourd dans la soirée, mais aucun orage n'est venu perturber la quiétude de la soirée.
La météo annonce aujourd'hui 29°C à Grenoble, un peu moins à Tullins, nichée dans la verdure, mais déjà les petites laines sont remisées.
Depuis quelques jours, Nicolas Sarkozy se plaint des médias, des télévisions, des radios, des journalistes, tous décidés, selon lui, à contribuer à sa défaite.
Le propos mérite que l'on s'y arrête, compte tenu de sa dernière prestation au journal de 20h de TF1, mercredi soir.
Sarkozy sur TF1 et son énorme mensonge à propos du "vrai travail".
Décryptage du cynisme du Tsarkozy menteur.
Nicolas Sarkozy a osé affirmer aux journalistes de TF1 qu’il n’avait jamais parlé du "vrai travail" quand il a évoqué son désir d’organiser un "très grand rassemblement" à Paris le 1er mai.
En vérité, ce dialogue autour du "vrai travail" résume en trente secondes les dix ans de sarkozysme médiatique que les Français viennent de vivre.
La séquence se découpe en trois phases.
Phase 1 : "Vous voulez faire du 1er mai la fête du vrai travail", commence François Bachy, qui se voit couper par Nicolas Sarkozy.
"Non, non, non, je veux faire du 1er mai une fête du travail", répond le président sortant.
A ce moment précis, François Bachy, qui ne s'attendait pas à cela, est un peu déstabilisé, sans doute parce que son interview est construite sur cette affaire de notion de "vrai travail".
Et, comme il a entendu, comme tout le monde, les propos présidentiels à ce sujet, il repart à l'assaut, poliment, en revenant au plan de son interview : "Oui mais enfin, vous avez dit une fête du vrai travail, est-ce que ça veut dire que les syndicats..." Nicolas Sarkozy proteste encore : "Non, non, non..." mais est contraint de laisser le journaliste aller au bout de sa question.
Bachy en ayant terminé, on passe à la phase 2. Nicolas Sarkozy continue implicitement de nier avoir employé l'expression "vrai travail" et il place alors dans la foulée l'élément de langage qu'il assène depuis lundi : "D'abord, c'est une fête du travail. Je n'avais pas compris que M. Hollande avait privatisé le 1er mai".
A ce moment précis, Laurence Ferrari supplée François Bachy en mettant le doigt là où cela fait mal: "Mais vous gommez le côté vrai travail ?" Et comme Nicolas Sarkozy persiste à jouer les sourds, elle renchérit : "Vous ne dites plus vrai travail ?" A quoi Nicolas Sarkozy commence alors par répondre : "Non, c'est une fête...", avant de s'interrompre.
On entre à cet instant précis dans la phase 3. Le "climax" de l'échange. Durant une demi-seconde, confronté aux relances des deux journalistes qui ont quand même relevé qu'il souhaitait enterrer son "vrai travail" sans avouer un quelconque reniement, Nicolas Sarkozy suspend son temps. Entre le "non c'est une fête" et la reprise, "c'est une fête pour célébrer la valeur travail", s'écoule la demi seconde qui fait basculer le rapport de force de l'entretien à son avantage. Pourquoi ?
Le téléspectateur ne peut pas ne pas percevoir la tension qui émane du personnage.
Il est évident qu'il est agacé, excédé et ulcéré par les questions de Laurence Ferrari et François Bachy, qui, poliment et timidement, pointent du doigt son reniement, voire son mensonge.
Il se contient à grand peine, au prix d'un énorme effort sur lui-même, mais il est bord de la rupture.
A cet instant précis et crucial, Laurence Ferrari et François Bachy sont confrontés à un dilemme qu'ils doivent résoudre en une demi-seconde : faut-il poser encore la question qui fâche au personnage qu'ils ont face à eux, visiblement au bord de l'explosion, ou faut-il lâcher prise, car insister, ce serait s'exposer à enclencher une mécanique d'affrontement aux conséquences incontrôlables ?
Le décryptage de cette saynète politique est surtout instructif parce ce qu'il montre le sarkozysme télévisuel en action, dans sa cruelle authenticité, sa cynique froideur. C'est ainsi que depuis dix ans, en introduisant, ontologiquement inséparables de sa personne, tension et intimidation, pression et aliénation sur les plateaux de télévision, que Nicolas Sarkozy a instauré ce terrifiant rapport de force entre lui et les journalistes.
Terrifiant en ce que, confrontés à un hallucinant mensonge, un déni de réalité total, ces derniers n'osent même plus contester le discours "Potemkine" produit par le président sortant.
Et cela fait cinq ans que cela dure. Oui, décidément, de 2007 à 2012, la France aura vécu perchée sur de bien étranges nuages.
Décomposé le paon !
Le mépris d'un "candidat-président-dégageant" pour le peuple.
Dialogue social :
L’agricultrice – Dans l’agriculture, on n’est pas aux 35h.
Sarkozy – Moi non
plus.
L’agriculteur – Mais on n’a pas le même salaire.
L’agricultrice – Voilà, nous on a rien.
Sarkozy – Moi, j’suis pas propriétaire de 40 hectares, hein.
Ok ?!
L’agricultrice – Mais vous avez autre chose en banque peut-être, hein !
Sarkozy (lui coupant la parole) – Ok, ok, ok !
Le contexte est le suivant. Les deux agriculteurs disent qu'à eux deux ils ne gagnent pas le SMIC. Ce que l'on entend pas dans cette vidéo. Ensuite l'agricultrice dit qu'elle ne fait pas les 35 heures, et Sarkozy répond comme dans une mauvaise plaidoirie d'avocat minable, moi non plus. Alors elle dit qu'eux ils n'ont pas son salaire, et lui répond : Franchement, franchement moi je ne suis pas propriétaire de 40 hectares, OK, on parle d'accord, OK, OK - et là d'un geste extraordinairement méprisant, il repousse la femme de sa main - OK OK … j'ai le même tempérament.
Cette séquence de si petite durée est tout ce qu'il y a de plus détestable en Sarkozy, tout pour la forme, l'incapacité à écouter, à comprendre, la volonté de toujours se comparer pour en sortir le plus beau, le plus fort, se croire en permanence dans l'affrontement pour ensuite avec son sourire croire qu'il a gagné et que ce sourire peut tout effacer et le montrer en fin de compte si sympathique car si authentique. Sa dernière phrase veut dire : quand on me cherche on me trouve.
Une réaction de voyou, non de Président de la république. Comment peut-on être aussi dénué d'intelligence de cœur, de ne pas se rendre compte du ridicule de sa réaction ?
Les 40 hectares ne sont pas le château de Versailles, mais leur outil de travail. Lui il vit dans des palais et en vacances comme un gigolo dans le palais de la femme de son mari ou à Wolfeboro payé par de riches amis.
Eux ne gagent pas le SMIC, lui gagne 20 000 euros par mois et a réussi à augmenter son patrimoine pendant sa présidence et paye l'ISF. Qu'il faut être médiocre pour réagir ainsi.
Et dire qu'il se présente comme le candidat du peuple, lui qui n'a jamais quitté les beaux quartiers et qui n'a jamais rien fait de ses dix doigts. Lui qui nous a raconté qu'il ne pouvait se déplacer qu'en avion et avec 19 gardes du corps, ce qui était l'argument suprême, repris en cœur pendant 5 ans par ses thuriféraires et qui peut, pendant cette campagne, prendre ce train qu'il était impossible de prendre avant.
De cet autre détail que les journalistes auraient dû monter en épingle afin de démontrer aux Français à quel point il s'est moqué d'eux, à quel point en pleine crise il a vécu comme un roi, pas un mot, pas un article en une.
Il n'aurait plus manqué que Carla soit là et dise à cette femme : si vous ne pouvez manger du pain tous les jours, mangez donc de la brioche.
Il fallait bien une piqure de rappel pour montrer le cynisme du "président-dégageant" : Arrogant, méprisant, narcissique, vulgaire, sans la moindre éducation et qui souffre d’un énorme complexe de supériorité.
Oui, mais :
Il est où le p'tit ?
Florence :
2333 jours