Dimanche 6 Mai 2012. PRESIDENTIELLES : LE VERDICT DES URNES.
Des trombes d'eau se sont déversées hier tout l'après-midi, ponctuées de violents orages, qui m'ont contrainte à éteindre mon ordinateur...
J'ai commencé à avoir très peur lorsque j'ai vu la foudre s'abattre à 100 mètres de ma porte-fenêtre...
Dans un énorme vacarme, des gerbes d'étincelles sont tombées par delà le toit de l'immeuble en face de mon balcon...
Sarkozy et Hollande s'en remettent aux urnes.
Ce matin je suis déjà allée voter. J'étais devant la Mairie avant même l'ouverture des bureaux !
J'ai dû patienter dans une file d'attente qui dehors, grandissait à vue d'œil.
Je voulais être une des premières à dégager Sarko dans ma petite ville.
Mon bulletin était le 5 ème dans l'urne !
Il ne me reste qu'à patienter jusqu'à 17h30/18 heures, pour aller voir les premières estimations ches nos amis belges et suisses.
Ils ont l'intention de les publier car comme dit www.lesoir.be/ ils ne sont pas contraints aux lois françaises.
Le soir :
Sommes-nous conscients que nous briserons, le cas échéant, un embargo imposé aux médias français par un cadre réglementaire très strict ?
Oui, bien sûr, nous en sommes conscients. Mais la réglementation électorale française ne s’applique pas au territoire belge. Cela peut paraître irritant à certains mais, jusqu’à nouvel ordre, une législation nationale s’applique à un pays donné, et non à ses voisins…
Dans le cadre de ses activités de presse qui s’adressent prioritairement, sinon exclusivement, à une audience belge, les médias belges sont tenus de respecter la législation belge, et non l’allemande, la française, ou la polonaise…
Souvenir mémorable
10 Mai 1981 : Election de François Mitterrand.
Nous sommes à la veille des élections. Les sondages sont favorables à François
Mitterrand.
Il a de fortes chances d'être élu Président de la République.
Avec Anouchka, (ma sœur décédée....) nous voulons marquer le coup, digne de l'évènement.
D'autant plus, que Pierre notre frère, alors Maire de la commune de Poisat, nous fait savoir qu'en cas de victoire de François Mitterrand, il va y avoir la fiesta à la Mairie, ainsi
qu'à celle Grenoble.
Après de mures réflexions notre choix se porte sur l'idée de nous déguiser en "vieux"...
Anouchka se déguisera en vieille et moi... en vieux.
Le reste de l'après midi se passe à récupérer chez nos "belles-mères", des vieilles fringues. Nous avons les vestiges du mardi-gras de nos enfants, des masques : représentant un vieux, et une
vieille c'est parfait !
Anouchka un foulard noué sur la tête et moi un chapeau pour camoufler ma chevelure, une vieille redingote, un
pantalon d'homme et une canne à la main, les masques ajustés sur nos visages nous sommes méconnaissables !
Anouchka a le temps de préparer des accessoires :
Une bouteille de rouge dont elle remplace l'étiquette par du "Château Chinon" et une liste de revendications avec une
priorité :
" Augmentation de la retraite des vieux ".
Rendez-vous chez Anouchka pour la proclamation des résultats.
Nous attendons avec anxiété que la télé nous annonce le verdict des urnes.
Quelle n'est pas notre joie de découvrir, progressivement sur l'écran, le visage de François Mitterrand !
Voilà à quelques détails près à quoi nous ressemblions :
Les pères étant mobilisisés pour garder notre marmaille, nous courons vite enfiler nos habits d'apparat, et nous voilà ainsi parties en voiture.
Moi au volant, sans le masque, mais que je m'empressais de mettre lorsque nous arrivions à un feu rouge...
Anouchka assise à côté de moi le masque vissé sur son visage. A notre vue, je ne vous pas la tête des gens que nous croisions en voiture... Nous provoquions de grands
concerts de klaxon !
Nous avions convenu avec Anouchka de ne pas ouvrir la bouche, lors de notre arrivée, afin de ménager le suspens.
Motus Anouchka ! nous arrivons à la Mairie de Poisat.
La fête bat son plein, tout le monde est en train de trinquer dans une joyeuse ambiance, c'est la liesse !
Tout le monde nous regarde, intrigué, mais qui sont ces vieux ?
Pierre vient à notre rencontre et nous salue... bouches cousues, nous répondons par un signe de tête... Près de lui des interrogations :
" Mais qui est-ce ? "
Certes les gens voyaient que nous étions déguisés, mais qui se cachait derrière ces masques ?
Pierre répondit, en riant :
" Mais, je ne sais pas..."
Nous avons fait durer le plaisir un bon quart d'heure, avant de tomber les masques...
J'ai toujours dans mes oreilles la stupéfaction de Pierre disant, dans un grand éclat de rire :
" Mince c'est mes sœurs !!! "
Il n'en revenait pas, du tour que nous venions de lui jouer.
La fin de la soirée se termina au Palais des sports de Grenoble, où notre déguisement fit fureur, là aussi.
C'est dommage, nous n'étions pas à l'ère du numérique et nous n'avons pas fait de photos, de ces instants inoubliables.
C'était ça aussi ma sœur Anouchka, toujours partante pour s'amuser...
Ce soir-là, sous une pluie battante, des milliers de Grenoblois se sont précipités au Palais des sports. Ces embouteillages aux abords et cette foule immense qui rentrait dans le grand hall le poing tendu. Au son de l’Internationale et d’un orchestre “El Pueblo unido”. Cela ne s’invente pas.
Ce soir-là, une foule immense rentrait dans le grand hall du Palais des sports, au son de l’Internationale et d’un orchestre “El Pueblo unido”. Le DL/Archives
Le net est un outil formidable, puisqu'en cherchant un peu, je me suis retrouvée avec Anouchka au palais des sports !
Nous avions tombé les masques !
(Je suis à gauche.)
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