Mercredi 9 Mai 2012. SARKOZY ET APRES...
Mercredi 9 Mai 201212 °C
24°C
Quelques rayons de soleil dans un ciel à dominance nuageuse... La poisse !
La blague du jour
L'homme de maison
Un jour, mon "homme-de-maison" de mari décide de laver son maillot de foot.
Quelques secondes après être entré dans la buanderie, il me crie :
- Quel cycle j'utilise pour la machine ?
- Cela dépend, qu'est-ce qui est écrit sur ton maillot ?
- PSG !
Et ils diront qu'il n'y a que les blondes...
Nicolas Sarkozy soigne sa sortie.
La transition entre Nicolas Sarkozy et François Hollande s'organise dans un climat apaisé après une campagne violente, avec une apparition commune très symbolique mardi pour la commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale.
François Hollande a participé mardi avec Nicolas Sarkozy aux cérémonies du 8-Mai, une parenthèse républicaine inédite avant de se replonger dans les dossiers internationaux, dont la question cruciale de la croissance en Europe, et la formation de son gouvernement.
Nicolas Sarkozy ne veut pas rater sa sortie. Sa décision d'inviter François Hollande à la cérémonie du 8 Mai y contribue.
"Il est en train de réussir son départ, note un conseiller. On lui avait reproché son arrivée… On ne pourra rien dire de sa sortie ! Il n'a jamais été aussi présidentiel…"
C'est seulement la deuxième fois dans la Ve République que cette procédure, qui voit le président sortant "cohabiter" avec le président élu, se déroule entre un battu et son vainqueur, depuis la victoire du socialiste François Mitterrand contre Valéry Giscard d'Estaing en 1981.
À l'issue de la passation des pouvoirs, le 15 mai, le président quittera l'Élysée en voiture. "Ce sera sobre, simple", note son directeur de campagne, Guillaume Lambert. "Il n'y aura pas de sifflets quand Sarkozy quittera l'Élysée", assure un autre conseiller.
En attendant, Sarkozy restera discret. Mercredi, il offrira un pot à l'issue du dernier Conseil des ministres. Ensuite, il n'a plus rien dans l'agenda.
"C'est fini, note Franck Louvrier. Il quitte progressivement la sphère publique pour rentrer dans la sphère privée."
En janvier, Sarkozy avait prévenu qu'il couperait complètement en cas de défaite. Et qu'on ne l'entendrait plus. "Il va tenir promesse", jure un conseiller. Le président sortant, qui disposera d'un bureau dans Paris, partira se reposer.
Sous les yeux d'Alain Juppé et du président socialiste du Sénat, Jean-Pierre Bel, poignée très chaleureuse entre François Hollande et Roselyne Bachelot.
Il y en a un qui rit jaune... Sa carrière élyséenne aura été éphémère.
Ha ! la politique c'est plus dur que les tatamis !
Sarkozy, l’homme qui n’a jamais fait Président.
Renaud Dély - Le Nouvel Observateur.
Et si le Président sortant avait perdu dès le soir de son élection, le 6 mai 2007, vers 21h15, en entrant au Fouquet’s...
Candidat sortant devenu Président sorti, Nicolas Sarkozy a-t-il jamais été vraiment chef de l’Etat ? Au moment où l’intéressé confirme qu’il entend abandonner la politique active et qu’il ne briguera en aucune manière la reconquête du siège perdu dimanche au fond des urnes, il est temps de se poser la question.
Attention, Nicolas Sarkozy a, bien entendu, été un président de la République parfaitement légitime, élu en 2007 dans des conditions irréprochables, et qui a exercé la plénitude de son mandat cinq ans durant en respectant toutes les règles démocratiques.
Mais pour autant, a-t-il vraiment été chef de l’Etat ? Chef, assurément, mais l’Etat, avec tout ce que ce concept signifie de pompe désuète et de majesté, de consensus républicain et de rassemblement de la Nation, l’Etat donc, l’a-t-il bien représenté ?
A-t-il même tout simplement cherché à l’incarner ?
Pourquoi diable a-t-il du attendre d'être vaincu pour s'efforcer de le faire ?
Dimanche soir d'abord, puis lors de la cérémonie du 8 Mai où il a fait preuve de grandeur et de dignité en y associant pleinement son successeur élu au nom de l'esprit republicain et de la continuité de l'Etat.
Tel est le drame du mandat qui s’achève, la tragédie qui en a scellé le sort dès l’aube du quinquennat.
En fait, Nicolas Sarkozy a perdu l’élection de 2012... le 6 mai 2007 au soir. Il l’a perdu très exactement à 21h15, en pénétrant dans le restaurant du Fouquet’s, sur les Champs-Elysées. En rejoignant une batterie de grandes fortunes amies et de patrons du CAC 40 pour célébrer sa victoire, le nouvel élu brisait d’entrée la filiation supposée lui faire prendre place dans le lignage de ces monarques républicains que nous donne l’élection du Président au suffrage universel. Il choisissait la fête en communion avec des intérêts privés et puissants plutôt que le respect de l’étiquette républicaine, c’en était fini de ce Président... qui ne le serait jamais vraiment aux yeux de ses sujets.
Trop tard...
De "Paloma" en "Epad", de joggings médiatisés en "Casse-toi pauv’ con !", la suite ne fut qu’une longue série de rechutes sur fond d’une quête impossible : celle d’une "re-présidentialisation" aux allures de mythe de Sisyphe. Chef de camp, parfois de clan, et toujours des siens, le conflit fut son carburant et l’incita à monter les uns contre les autres, les Français d’origine étrangère à "ceux qui aiment vraiment la France", les "vrais" travailleurs du privé au "corporatisme" des syndicats, sans jamais parvenir à se hisser au rang de "Président de tous les Français".
Il est de coutume d’observer que François Mitterrand sut affecter ce profil de sage élyséen à l’instant même de son élection, le 10 mai 1981, et que son successeur, Jacques Chirac, sut s’élever à cette hauteur de vues lorsqu’il prononça l’éloge funèbre de l’ancien Président socialiste un soir de janvier 1996 à la télévision.
Jamais cinq années durant, Nicolas Sarkozy ne parvint à être vraiment à l’aise dans ce costume-là, sauf peut-être, ultime paradoxe, lors de ce dernier discours de vaincu dimanche soir à la Mutualité. Là, l’exacerbation narcissique mise à part ("Moi, je", "moi, je" , etc.), Nicolas Sarkozy a, pour l’une des rares fois de son mandat, su trouver des accents justes pour vanter le rassemblement, la Nation apaisée et le respect de l’adversaire. Trop tard.
Le bon candidat ?
À peine élu, Nicolas Sarkozy confiait volontiers qu’il "faisait" Président en attendant d’aller "faire" autre chose. C’était au début de l’année 2008. Moins d’un an après son entrée à l’Elysée, le chef de l’Etat parlait de sa charge comme d’un boulot comme un autre, presque un job ordinaire. A l’époque, ce drôle de Président qui se voulait à la fois manager et DRH répétait qu’il ne se représenterait pas en 2012 et qu’il irait "faire du fric" à l’issue d’un seul mandat. En attendant, donc, d’aller goûter aux délices du privé, Nicolas Sarkozy s’efforçait de "faire" Président...
Et bien non, justement, telle est la vraie cause de défaite : l’ancien maire de Neuilly n’a jamais fait Président, au sens où il n’a pas été perçu comme "Président de tous les Français" par nombre de ceux qui n’avaient pas voté pour lui. La République, son histoire, ses us et coutumes, est plus forte que ceux qui la représente. Elle s’impose au tempérament de ceux qui, simples locataires de l’Elysée, ont en main sa destinée pour quelques années.
A l’issue de ce scrutin dont l’issue démontre que le rejet du chef de l’Etat, de son style et de ses outrances, fut l’un des moteurs déterminants, on comprend que l’intéressé se contente de stigmatiser une soi-disant hystérie anti-sarkozyste dont il aurait été victime sans s’interroger sur ses responsabilités propres.
Lorsque le deuil de son ex-champion sera achevé, viendra pour l’UMP le temps de se poser une autre question, tout aussi cruciale : au vu d’un rapport de forces électoral plutôt serré, Nicolas Sarkozy était-il le bon candidat pour tenter de conserver à la droite un costume présidentiel qu’il n’avait pas réussi à endosser ?
Sarkozy va bénéficier des privilèges des ex-présidents.
Je remue le couteau dans la plaie....
Reprendre son métier d'avocat, animer des conférences, écrire ses Mémoires… Le doute plane encore l'avenir immédiat de Nicolas Sarkozy, qui a annoncé son retrait de la vie politique suite à sa défaite, dimanche.
Une chose est sûre: le chef de l'État, qui quittera officiellement ses fonctions le 15 mai, peut compter sur un certain nombre d'avantages octroyés par la République à tous les anciens hôtes de l'Élysée.
Ces "privilèges" sont consignés dans une lettre qu'a adressée en 1985 Laurent Fabius, alors premier ministre, à Valéry Giscard d'Estaing, ex-chef d'État.
Les indemnités, d'abord. Selon la loi du 3 avril 1955, Nicolas Sarkozy disposera, comme ses prédécesseurs, d'une "dotation annuelle d'un montant égal à celui du traitement indiciaire brut d'un conseiller d'État en service ordinaire".
Soit environ 6.000 euros brut par mois. Ces émoluments, qui ne sont soumis à aucune condition d'âge, ni au nombre de mandats, sont cumulables avec d'autres pensions ou salaires. Nicolas Sarkozy pourra donc profiter, le moment venu, de sa retraite d'ancien président du conseil général et député des Hauts-de-Seine et maire de Neuilly, estimée à environ 4.000 euros par mois.
S'il choisit de siéger au Conseil constitutionnel, comme Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac, il profitera en sus d'un traitement de 12.000 euros mensuels. François Hollande a certes promis de supprimer cette disposition qui permet aux anciens présidents d'être nommés à vie parmi les Sages, mais cette évolution ne sera pas rétroactive et ne concernera pas Nicolas Sarkozy.
Au total, Nicolas Sarkozy pourrait toucher jusqu'à 22.000 euros brut par mois, un revenu équivalent à celui qu'il touchait lors de son mandat.
Vols gratuits et illimités en classe affaires.
Comme ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy pourra, s'il le souhaite, disposer d'un bureau mis à sa disposition par l'État. Dans les beaux quartiers de la capitale, de préférence: Valéry Giscard d'Estaing s'est installé boulevard Saint-Germain, Jacques Chirac a choisi la rue de Lille. Il aura par ailleurs droit à sept collaborateurs dont le traitement est pris en charge par l'État: un directeur de cabinet, fonctionnaire de catégorie A (la plus élevée), un employé des archives nationales, deux secrétaires particuliers et trois secrétaires dactylo.
Nicolas Sarkozy pourra profiter d'une voiture de fonction avec deux chauffeurs et de deux fonctionnaires de police chargés d'assurer sa protection. Son domicile personnel sera également gardé par des officiers de police. S'il veut voyager, il bénéficiera d'une carte illimitée pour voyager en classe affaires sur les réseaux SNCF et Air France. S'il se rend à l'étranger, il sera accueilli par l'ambassadeur de France, chargé d'assurer son hébergement.
Tous ces avantages ont un coût, difficile à évaluer car il dépend des choix de chaque ancien président. Dans son livre L'Argent de l'État, le député apparenté socialiste René Dosière, spécialiste du train de vie de l'État, l'évalue à 1,5 million d'euros par an et par ancien président.
Réactions :
"Celui qui travaille doit gagner davantage que celui qui ne travaille pas...
"Sarkozy, pourfendeur de l'assistanat ne peut que refuser ces privilèges."
Voila pourquoi à ses supporters le remerciant lors de son court discours de défaite dimanche soir, il a répondu, grand seigneur pénétré du sens de l'honneur et du devoir : "non c'est moi qui vous dis merci ".
Je trouve ce système de "retraite dorée" scandaleuse, et ce quel que soit le Président !
La une du Canard ce mercredi.
Florence :
2344 jours