Mercredi 21 Novembre 2007
Depuis hier soir, Eole sévit dans notre région.
Les violentes rafales, qui menacent de tout emporter sur mon balcon, m'ont tourmentées toute la nuit.
Ma porte-balcon a résisté aux violents coups de buttoir.
Chaque fois je croyais qu'elle allait céder, aux vents qui tentaient de s'engouffrer dans l'appart. dans un long sifflement aigu.
Au petit matin, les bourrasques n'ont pas cessé et les arbres échevelés, perdent leurs dernières feuilles en un tourbillon infernal.
Un rapide coup d'œil sur le balcon : Le cagette de kakis que Francis m'a donnée est toujours là, mon arrosoir n'est pas non plus passé par-dessus bord...
Il faisait encore nuit, lorsque Virginie et Méghane sont parties, peu rassurées, prendre leur bus.
La phrase : "Accrochez-vous bien, les filles" ! que je leur ai lancée n'a pas eu l'effet escompté pour les tranquilliser, bien au contraire.
A l'unisson, elles m'ont dit qu'elles accrocheraient aussi Maxime, qui devait les rejoindre à l'arrêt du bus...
J'aurais bien voulu voir le trio, luttant contre Eole...
Des températures négatives, nous sommes passés, sans transition, aux positives. Ce matin le thermomètre affiche : 18° !!!
Ce vent chaud qui souffle, nous présage de la pluie, dès qu'il aura cessé.
Ça me rappelle une tempête qui avait sévi en novembre 1982.
Pendant 2 jours, sans discontinuer, des vents violents avaient tenu en haleine la population.
Les écoles avaient fermé en raison des tuiles qui tombaient des toits !
Tout le monde attendait la fin de ce déchaînement spectaculaire, calfeutré chez soi. il ne faisait pas bon mettre le nez dehors...
Des motards qui circulaient du côté de l'Echaillon, avaient été renversés avec leur engin et n'avaient eu d'autres solutions que de s'accrocher à des arbres à l'aide de leur ceinturon !
Les nuciculteurs avaient payé un lourd tribu, à ce phénomène météorologique peu commun.
Tout n'était que désolation.
Aucune noyeraie n'avait été épargnée...
Le net en fait mention :
La tempête de novembre 1982 fut également exceptionnelle par sa durée - deux jours de vents forts - et par son étendue. La quasi-totalité du Massif central subit, à un moment ou à
un autre, un vent d'au moins 120 km/h, parfois nettement plus. 12 millions de mètres cubes de bois sont abattus ou cassés, à 90 % des résineux, dont 7 millions en Auvergne. En Isère, 50 000
noyers sont rasés. Cette tempête peu commune n'est pourtant que la première d'une série qui a commotionné les forêts d'Europe au cours de la décennie, sans jamais épargner la
France.
Les nouvelles d'Anouchka, qui me sont parvenues hier, sont qualifiées de stationnaires.
Un peu moins présente...
Toutefois les analyses de sang montrent une amélioration, quant au taux de plaquettes et globules blancs.
Les médecins attendent encore un peu avant de lui faire sa deuxième séance de chimio...
Hier, Méghane a passé son après midi, à trimer sur une punition.
Toute la classe en a fait les frais... Aucun élève n'avait eu la moyenne... Méghane : 7/20 !
De 13 heures à 19 heures, elle s'est attelée à recopier 3 fois une leçon de français de 6 pages !
J'ai failli l'aider à tricher... en essayant de lui faire une copie à l'imprimante de sa "première punition"... tant je la trouvais absurde !
En effet je ne suis pas prof, mais si aucun élève n'a eu la moyenne, il y a un problème ailleurs que dans nos têtes blondes (ou brunes)...
Surtout qu'en début d'année le prof les a avertis :
"Si j'oublie quelque chose, il faut me le dire, j'ai des problèmes de mémoire..."
La punition était au détriment des devoirs de conjugaison à
faire...
J'ai essayé l'imprimante... ni vu ni connu quant à l'écriture, mais la feuille double quadrillée passait mal dans l'imprimante et les
lignes ne correspondaient plus... et M..... Si j'avais eu la même écriture qu'elle, je lui en aurais faites des copies... mais imiter une gauchère...
Alex est arrivée le soir, en salvatrice ! Elle a levé la punition (je n'aurais pas pris le risque de le faire) et l'a mise aux conjugaisons.
"Si tu as un problème, Méghane, je vais la voir, ta prof" !
Aie, aie, aie !!!
Puis comme elle avait "sauté" une heure de cours, en raison des grèves, il a fallu lui faire son mot d'absence...
Epineux le mot
d'absence...
Lors d'une précédente grève : même topo, Méghane avait sauté une heure de cours, car en plus, ce jour là, il n'y avait pas de bus scolaire et Alex avait fait le mot :
"En raison des perturbations dûes à la grève, etc..."
Résultat : la-prof-non-gréviste avait mis une heure de colle à Méghane, car, elle,
disait-elle, elle n'était pas en grève...
Alex était aller la voir en lui disant :
"OK, pour la colle, mais la prochaine fois, j'apprendrai à ma fille à mentir en disant qu'elle a été malade...!
Donc le mot d'absence d'hier :
"En raison d'une gastro, Méghane ne s'est pas rendue en cours...!"
Et d'ajouter furieusement oralement, pour moi :
"C'est moi qui était en grève, et pas disposée à emmener mes gosses à l'école. Plutôt les emmener manifester" !
Aie, aie, aie encore...
Il ne faut pas froisser la mère poule !
L'année dernière, Méghane et Maxime, tous les deux dans la même classe de 6° (Méghane redoublait), avaient déjà eu maille à partir avec ce prof.
Elle les avait "confondus" en les interrogeant en classe, et au lieu de gratifier Méghane d'une bonne note, elle l'avait mise à Maxime ! Méghane s'était retrouvée avec une mauvaise note destinée
à Maxime...
Fort honnête, Maxime accompagné de Méghane, était allé voir la prof, afin qu'elle rectifie...
Non ! elle n'avait pas le souvenir de s'être trompée et n'avait rien voulu savoir !
Quel intérêt Maxime aurait eu à réclamer une mauvaise note ?
Ça ne lui a pas effleuré le cerveau, à l'amnésique !