Mercredi 28 Mai 2008
Mercredi 28 Mai 2008
Il y a des jours où on aimerait bien rester couchée... c'est mon cas aujourd'hui, lorsque Caruso le vrai, en face, et celui de mon portable ont sonné le réveil en fanfare... Un duo
de choc !
La grisaille ambiante de ce petit matin ne m'invite guère à accueillir cette journée, avec la ferveur habituelle... Le soleil commence vraiment à manquer.
Le mois de Mai va s'achever et nous ne l'avons jamais tant vu arrosé.
On ne peut pas dire, question vestimentaire, que nous avons fait ce qui nous plaisait... Il nous a fallu tous les jours prévoir un accessoire indispensable : le parapluie...
Méghane et Virginie sont parties, parapluie en main... au pas de course comme d'habitude.
Alors que je les accompagnais à la porte,
afin d'éviter qu'elles ne me la claquent, je vois Méghane, un flacon à la main...
"Tu pars avec ça à la main, Méghane ?"
"Oui, je vais m'en mettre dans l'ascenseur, c'est un anti frisottis !"
Morte de rire !
A propos de pluie et de cheveux frisés, il me revient en mémoire des scènes de mon enfance.
Ma mère faisait la météo familiale, rien qu'à la vue de mes cheveux !
Je l'entends encore annoncer à la cantonade :
"Il va pleuvoir, ses cheveux frisent !"
Véridique, et toujours vérifiable !
Encore aujourd'hui, quand mon brush se rebelle, c'est qu'il fait humide ou qu'il va pleuvoir... C'est le cas ces jours-ci, et tous les artifices ne peuvent venir à bout de cette indiscipline
caractérisée.
Ce qui fait rire Virginie et Alex.
"T'as raté ton brush, cette fois !"
"Non, c'est parce qu'il pleut..."
Elles ne voient pas le rapport avec la météo, alors que moi ça fait près de 60 ans, que je l'ai vérifié...
J'ai essayé un jour, un produit destiné aux africaines, vendu en grande surface.
J'avais invité Alex à me l'appliquer, car il fallait faire ça mèche par mèche et respecter scrupuleusement un temps de pause très court. Et moi le temps que je badigeonne toute ma
chevelure... j'aurais été chauve avant la fin de l'application...
Le résultat avait dépassé toutes mes espérances, et je me suis baladée plusieurs semaines durant avec des baguettes de tambour !
Je n'ai pas renouvelé l'expérience, ça me paraît hard comme traitement...
Cessons là, ce sujet qui me hérisse !
Elisa vient de se lever et petit déjeune devant... Gulli.
Petit déjeune : un bien grand mot. Elle trempe des chocos de Lidl dans un verre d'eau ! J'espère que Lidl continuera à approvisionner ses rayons de ces chocos, car mademoiselle, il ne
lui faut que ceux-ci !
Si je lui achète des BN, ou une autre marque, c'est la moue assurée.
De même si je lui propose un joli bol, ou un déjeuner sympa, elle refuse : il lui faut son verre !
Elle me coupe l'appétit avec "ses poissons de biscuits" dans l'eau...
Comment peut-on se régaler avec ça ?
Alex aussi a des a priori, pour les crèmes dessert au chocolat.
Lorsque je lui propose un yaourt en fin de repas, invariablement la question arrive :
"Il y a des crèmes dessert au chocolat, de Lidl ?"
Si j'en ai, et que ce soit Danette ou autres, j'essuie un refus.
Elle trouve le goût de celles de Lidl incomparable.
Une fois ouverte, elle met une tombée de lait dedans, remue bien et savoure son dessert, avec délectation.
Lorsqu'elle était petite, l'âge d'Elisa, elle me donnait immanquablement son yaourt à remuer...(?). Elle me le tendait et...
"Tu me remues ?"
Et moi je l'attrapais par le bras et la secouait... ben oui je te remue !
C'est comme Virginie hier soir, qui débarrassait la tablée :
"Tu as fini avec ton assiette ?"
"Ben oui, je ne la mange pas..."
Ou bien :
"Tu as fini, avec le plateau de fromages ?"
"Oui, j'en garde pour demain !"
Un peu d'humour dans notre quotidien, ne nuit pas !
Mon père aussi aimait la rigolade.
Une année en pleine période de mardi gras, il avait décidé de se déguiser...
A ce moment il était déjà retraité et il fréquentait assidûment le club de boulistes, au bout de sa rue.
Il s'était démené à trouver le déguisement adéquat.
Quémandant auprès de nous, ses filles, les accessoires indispensables à son accoutrement.
Anouchka lui avait passé son ancienne robe de grossesse, qu'elle avait cousue elle-même. Francis avait contribué aussi, en lui donnant une perruque, qu'il avait trouvée au beau milieu de la
route, un jour de grand vent ! Véridique !
Des chaussures à talon, un soutien-gorge garni de pommes, un sac à main en bandoulière et le voilà transformé en femme parfaite !
Toutefois, il n'osa pas se rendre de lui-même, à pied, au boulodrome et me demanda de faire son chauffeur...
Je ne vous dis pas la tête de ses copains, quand il l'ont vu débarquer de mon taxi... Son apparition avait provoqué l'hilarité générale !
Le plus beau de tout, c'est que le lendemain une voisine de mon père, me dit :
"Il y a ta tante, qui est venue hier..."
Je suis perplexe... je ne l'ai pas vue... quelle tante ?
Et lorsqu'elle m'en fait la description, tout s'illumine : elle a en fait aperçu mon père déguisé et elle l'a pris pour sa sœur (ma tante) !
Il ne faut pas chercher pourquoi avec Anouchka, on aimait se déguiser.
On a de qui tenir !
Mon père déguisé !