Dimanche 12 Janvier 2014. L'HISTOIRE DE JÊRÔME.

Dimanche 12 Janvier 20144°C

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Un soleil tuberculeux pour cette journée dominicale... avant qu'il ne disparaisse pour laisser place à de gros nuages gris.

Dimanche tendresse et uniquement ça aujourd'hui !

Je savais que mon fiston avait une grande imagination, mais là il m'a épatée avec cette histoire "du soir" racontée à un de ses fils (je suppose à Samuel 5 ans).

Je lui l'ai piquée sur sa page  je ne pensais pas qu'elle était de son propre cru. Mais paraît-il, il en a d'autres...

Voilà ce qu'il dit :

C'est un bon challenge pour tous les papas et les mamans... ça !
10 secondes pour imaginer un synopsis dans sa tête et 5 de plus pour trouver une chute... et ensuite... il faut broder un peu...

La semaine dernière, c'était une histoire de hérisson... aucun de ses amis ne voulait lui faire de câlins : triste... mais il s'est révélé être le meilleur joueur de rugby de l'école... et malgré les piquants... il avait plein de copains à la fin !

 

- Papa, tu m'inventes une histoire ?
- tu veux une histoire de quoi ?
- euh... une histoire de petite histoire...
- ah... euh... t'es sûr ?
- oui !! Je veux une histoire de p'tite histoire !
- bon...
C'est l'histoire d'une petite histoire... que personne n'a jamais voulu écrire... et que personne ne pouvait lire, puisque personne ne voulait l'écrire...
Cette petite histoire était bien triste, personne ne l'écrivait, personne ne la lisait.
Elle avait l'impression de ne pas exister. Personne ne se souciait d'elle.
Elle passait ses journées chez les fabricants de livres, pour les supplier de bien vouloir lui faire une petite place... à la fin de leurs grandes histoires.
Elle était prête à accepter d'être écrite sur n'importe quel livre, même un livre sans image…

- même un livre de recettes ?
- oui bonhomme, même un livre de recettes…

Elle demandait aux fabricants de livres de bien vouloir lui donner un petit bout de page, un tout petit bout de page, pour exister.
Et tous les jours, les fabricants de livres refusaient de l'écrire ; et tous les jours cette petite histoire repartait un peu plus triste encore.

Un jour, cette petite histoire fût tellement triste, qu'elle n'alla même pas visiter les fabricants de livres comme elle le faisait tous les jours.
Elle s'assit sur un bout de trottoir, les larmes au bord des yeux.

Deux enfants qui passaient par là, virent cette petite histoire, seule à se morfondre, sur son bout de trottoir.
Ils lui donnèrent un petit bout de chocolat, emballé dans du papier brillant, pour la réconforter.

La petite histoire déballa le chocolat, et vit qu’à l’intérieur… il y avait un autre petit bout de papier sur lequel… était écrite... une toute petite histoire…
Elle se précipita alors vers les deux enfants pour leur demander comment s’appelait ce bout de chocolat…

- c’est une papillote papa... c’est une papillote le chocolat ?!
- oui, mon cœur, c’est une papillote le chocolat...

La petite histoire se précipita alors, pleine d’espoir et d’envie chez le fabricant de papillotes pour lui demander de bien vouloir lui faire une petite place, dans le bout de papier brillant qui emballait toutes les papillotes.
Le fabricant de papillotes la regarda, l'inspecta, l'étudia sous toutes les coutures et la trouva tellement belle qu'il accepta aussitôt de l'écrire sur des milliers de petits bouts de papiers, qui partiraient avec des milliers de papillotes sur toute la terre.

Et depuis ce jour, la petite histoire est lue par des milliers de gens sur la terre entière, des grands, des petits, des papis et des mamies…
Et elle est devenue la petite histoire la plus célèbre du monde...

- elle est finie ton histoire papa ?
- oui mon cœur, elle est finie.
- l'histoire de la framboise, l'autre jour... elle était mieux.

 

 

 

 Je vous laisse apprécier ces instants tendresse et vous souhaite un bon dimanche !